La Côte d’Ivoire prend des mesures pour transformer son secteur des transports avec un plan ambitieux de renouvellement du parc automobile. Objectifs principaux : réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la sécurité routière et moderniser les infrastructures de transport. Voici les points clés :
- Problème actuel : 85 % des véhicules sont d’occasion, souvent obsolètes, et 60 % ont plus de 10 ans dans des zones comme Abidjan. Résultat : pollution accrue et hausse des accidents, qui coûtent 7,8 % du PIB chaque année.
- Objectifs pour 2030 :
- Atteindre 10 % de véhicules électriques.
- Installer 1 500 stations de recharge.
- Réduire les émissions de 30 %.
- Mesures prévues :
- Subventions et réduction des taxes pour les véhicules électriques.
- Interdiction des véhicules de plus de 10 ans.
- Renouvellement de la flotte gouvernementale et introduction de bus modernes.
- Impact attendu : Moins d’accidents, meilleure qualité de l’air, et création d’emplois grâce aux technologies vertes.
Ce plan, soutenu par des aides financières et des partenariats privés, vise à transformer durablement la mobilité en Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire : arrivée de véhicules 100% électriques au parc automobile pour un transport propre
Objectifs principaux du plan de renouvellement du parc automobile
Face aux défis actuels, ce plan établit des priorités claires pour améliorer la sécurité, réduire l’impact environnemental et moderniser les transports en Côte d’Ivoire. Trois axes principaux structurent cette stratégie ambitieuse pour transformer la mobilité et anticiper les besoins futurs.
Sécuriser les routes et diminuer les accidents
La sécurité routière reste une priorité incontournable. Une proportion importante des accidents mortels est liée à des véhicules âgés de plus de 20 ans, ce qui souligne l’urgence d’améliorer la qualité du parc automobile.
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a déclaré :
"Accueillir cette formation en Côte d’Ivoire témoigne de notre engagement à placer la sécurité routière au cœur de nos priorités. En investissant dans des initiatives de renforcement des capacités, nous construisons des communautés plus résilientes et prospères."
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement intensifie les contrôles techniques (notamment sur les freins et les pneumatiques) et applique des mesures plus strictes pour limiter les comportements imprudents sur les routes. Parallèlement, des investissements sont réalisés pour adapter les infrastructures aux besoins actuels.
Réduire la pollution et les émissions
L’axe environnemental du plan est tout aussi ambitieux. Dès 2025, des audits énergétiques obligatoires et une taxation carbone adaptée seront mis en place pour réduire les émissions de plus de 30 % d’ici 2030.
Ange-Benjamin Brida, représentant du ministère de l’Environnement, souligne :
"L’un des aspects les plus importants de la CDN actualisée n’est pas seulement notre ambition accrue d’atténuation du changement climatique ou les avantages en matière de pollution de l’air, mais le fait que les objectifs et engagements pris sont basés sur l’identification et l’évaluation de mesures d’atténuation spécifiques qui peuvent les atteindre."
Le gouvernement veille à harmoniser les différentes composantes de la fiscalité environnementale applicable aux véhicules. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie globale qui vise à moderniser les transports tout en protégeant l’environnement.
Moderniser les transports publics et privés
La modernisation concerne l’ensemble du secteur des transports ivoiriens, avec une attention particulière portée aux taxis, minibus et véhicules particuliers, éléments essentiels de la mobilité urbaine. L’objectif est de créer un système de transport intégré, combinant le renouvellement des véhicules existants avec l’introduction de nouvelles technologies et services.
La Contribution Déterminée au niveau National (CDN) prévoit une réduction des émissions de 30 % d’ici 2030, avec une ambition d’atteindre 98 % si un soutien international est apporté.
Ces trois axes – sécurité, environnement et modernisation – s’articulent pour transformer durablement le secteur des transports en Côte d’Ivoire, en alliant efficacité, respect de l’environnement et meilleures conditions de déplacement.
Comment le gouvernement prévoit de mettre en œuvre le renouvellement
Pour réussir ce projet ambitieux, le gouvernement ivoirien s’appuie sur une stratégie structurée autour de trois axes principaux : des incitations financières, un cadre réglementaire renforcé et des partenariats stratégiques. Ces actions visent à concrétiser les objectifs de sécurité, de réduction des émissions polluantes et de modernisation du parc automobile.
Aides financières et programmes de soutien
Le coût élevé des véhicules électriques, qui atteignent en moyenne 20 000 $ US, contre 10 000 $ US pour un modèle à essence en 2023, représente un obstacle majeur. Avec un parc automobile de 1,5 million de véhicules, dont moins de 1 000 électriques, il est indispensable de mettre en place des mesures incitatives. Pour cela, le gouvernement propose des réductions sur les taxes d’importation et des subventions directes, rendant les véhicules électriques plus abordables et compétitifs face aux modèles thermiques.
Nouvelles réglementations et normes véhiculaires
Afin d’accélérer cette transition, des réglementations plus strictes ont été introduites. Depuis le 1ᵉʳ juillet 2018, l’achat de véhicules âgés de plus de 10 ans est interdit. Avec un âge moyen des véhicules compris entre 16 et 20 ans en 2015, le besoin de rajeunir le parc automobile est évident. Le gouvernement impose également des quotas obligatoires pour inclure des véhicules à faibles émissions dans les flottes publiques et privées, avec pour objectif d’atteindre 10 % de véhicules électriques d’ici 2030. Des obligations de reporting et des sanctions financières sont prévues pour garantir le respect de ces quotas.
Collaboration avec les entreprises privées
La réussite de ce plan repose aussi sur des partenariats avec le secteur privé et des organismes internationaux. Le gouvernement collabore avec des constructeurs de véhicules électriques et des entreprises technologiques pour développer des solutions de mobilité électrique. Par exemple, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a investi 2 millions $ US en subventions, accompagnés de 13 millions $ US de cofinancement, pour soutenir les infrastructures de recharge et tester de nouvelles technologies de mobilité durable.
Le financement global nécessaire pour mettre en œuvre la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire est estimé à environ 22 milliards $ US d’ici 2030. Ces initiatives concrètes renforcent les priorités du plan de modernisation du parc automobile national.
Comment le plan affecte les différents groupes
Une fois les grands objectifs définis, il est essentiel d’examiner comment ce plan de renouvellement du parc automobile en Côte d’Ivoire impactera les différents acteurs. Son influence se fera sentir à plusieurs niveaux, touchant les citoyens, les entreprises et les concessionnaires automobiles, chacun devant s’adapter tout en tirant parti des opportunités qu’il offre.
Ce que les citoyens peuvent attendre
Pour les citoyens ivoiriens, ce plan promet d’améliorer à la fois la sécurité routière et la mobilité. Avec plus de 3 600 décès sur les routes chaque année, dont près de la moitié concerne des usagers vulnérables comme les piétons et les motocyclistes, le renouvellement du parc automobile pourrait réduire ces chiffres alarmants. En modernisant les véhicules et en introduisant des normes de sécurité plus strictes, les routes deviendront plus sûres pour tous.
Du côté de la mobilité urbaine, les changements seront tout aussi transformateurs. À Abidjan, où 84 % des habitants dépendent des transports en commun, l’arrivée d’un système de transport rapide par bus (BRT) sur 20 km facilitera considérablement les déplacements. Ce projet permettra à environ 600 000 emplois supplémentaires d’être accessibles en moins d’une heure. Par ailleurs, la ligne de train léger d’Abidjan, capable de transporter jusqu’à 300 000 personnes par jour, offrira une alternative abordable aux véhicules individuels, tout en désengorgeant les routes.
En somme, les citoyens bénéficieront d’une meilleure mobilité et d’une sécurité accrue, mais les entreprises devront, elles, relever certains défis pour s’adapter au nouveau paysage.
Changements pour les entreprises et sociétés de transport
Pour les entreprises de transport, ce plan représente une transition coûteuse mais pleine de promesses. Les coûts d’investissement, déjà en hausse avec un coût moyen du capital ayant grimpé de 32 % ces quatre dernières années, imposeront aux sociétés de revoir leurs stratégies. Cela inclut l’adoption de technologies modernes, telles que des systèmes de gestion de flotte et des logiciels de maintenance préventive, pour optimiser leurs opérations.
Le transport reste un défi majeur pour les entreprises d’Abidjan, 57 % d’entre elles le qualifiant de frein « majeur » ou « très grave » à leurs activités. Le plan gouvernemental, qui alloue 7 100 milliards de francs CFA (10,7 milliards d’euros) aux infrastructures routières et de transport dans le cadre du Plan national de développement, vise à réduire ces obstacles. En parallèle, les salaires des chauffeurs ont augmenté de 10 % en 2023 par rapport aux deux années précédentes, ce qui reflète une amélioration progressive des conditions dans le secteur.
Opportunités de croissance pour les concessionnaires automobiles locaux
Le secteur automobile ivoirien connaît une forte croissance, avec une augmentation prévue de 5,4 % par an jusqu’en 2025. Cette dynamique ouvre des perspectives intéressantes pour les concessionnaires et les fournisseurs de pièces détachées. Le gouvernement, voyant dans ce secteur un levier économique important, encourage les investissements étrangers et soutient l’installation d’usines d’assemblage locales. Ces initiatives offrent aux entreprises locales un avantage compétitif, tant sur le marché national qu’à l’exportation.
Un exemple marquant est celui de Renault, qui devrait atteindre une part de marché de 20,2 % en volume et 28,4 % en valeur d’ici 2025 en Côte d’Ivoire. Le succès de la marque repose sur sa capacité à répondre aux besoins locaux, notamment en proposant des véhicules abordables, fiables et économes en carburant. La demande croissante pour des voitures modernes et des services après-vente de qualité renforce encore les opportunités pour les concessionnaires .
L’avenir s’annonce également prometteur avec l’essor des véhicules électriques et hybrides. Les politiques gouvernementales visant à réduire les droits d’importation sur les véhicules neufs et à encourager l’adoption des technologies électriques sont en cours de discussion, offrant ainsi une chance unique aux concessionnaires de se positionner sur ce marché émergent.
Ces impacts, qu’ils concernent les citoyens, les entreprises ou les concessionnaires, s’inscrivent dans une vision globale de modernisation et d’amélioration des transports en Côte d’Ivoire.
Avantages environnementaux et économiques
Ce programme de modernisation du parc automobile apporte des bénéfices à la fois sur le plan écologique et économique. Il s’agit d’une initiative qui vise à transformer durablement le secteur des transports en Côte d’Ivoire tout en créant de nouvelles opportunités économiques pour le pays.
Un air plus pur et des émissions en baisse
L’objectif est ambitieux : réduire de 28 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour rappel, le secteur des transports représente plus de 40 % des émissions de CO2 et d’oxyde d’azote (NOX) en Côte d’Ivoire, une situation exacerbée par la concentration du parc automobile dans la ville d’Abidjan, qui regroupe plus de 70 % du parc routier national.
Le plan prévoit des mesures concrètes, notamment l’introduction de carburants à faible teneur en soufre dès 2024 et l’adoption progressive des normes Euro VI pour les véhicules. Les résultats commencent déjà à se faire sentir : depuis septembre 2024, grâce à un décret adopté en mai 2024 pour promouvoir l’e-mobilité, plus de 200 véhicules électriques circulent sur les routes ivoiriennes, et 60 stations de recharge ont été mises en place à Abidjan et Bouaké. Une plateforme appelée NEO permet de localiser et de gérer ces stations de recharge.
Depuis sa ratification de l’Accord de Paris en 2016, la Côte d’Ivoire s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,4 % d’ici 2030, avec une réduction potentielle de 19 % attribuable aux mesures du Plan d’action national. En plus d’améliorer la qualité de l’air, ces initiatives dynamisent également l’économie locale.
Création d’emplois et nouvelles opportunités économiques
La modernisation du parc automobile génère des retombées économiques importantes, bénéficiant à divers acteurs locaux.
Les concessionnaires automobiles, par exemple, profitent directement de cette dynamique. En 2018, CFAO Automotive a vendu 4 644 véhicules, soit une augmentation de 22 % par rapport aux 3 793 unités écoulées en 2017. Cela s’est traduit par une hausse de 9 % du chiffre d’affaires, atteignant 98 milliards de francs CFA (149,3 millions d’euros), et un bénéfice net de 65 milliards de francs CFA (99,1 millions d’euros).
TMCI, un autre acteur majeur, a enregistré des ventes de 2 034 véhicules neufs en 2018, en hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Son chiffre d’affaires a atteint 51,5 milliards de francs CFA (78,5 millions d’euros), tandis que son bénéfice net a triplé pour atteindre 2 000 milliards de francs CFA (3,05 milliards d’euros), grâce à une gestion optimisée des coûts.
En tout, les ventes de véhicules neufs ont généré environ 400 milliards de francs CFA (609,8 millions d’euros) de chiffre d’affaires en 2018. Ce marché est soutenu par une concurrence équilibrée, avec 16 acteurs partageant la distribution automobile en Côte d’Ivoire. CFAO Automotive domine le secteur avec une part de marché de 40,8 %.
L’intégration des technologies vertes redéfinit également le paysage. Les marques japonaises représentent environ 50 % des véhicules vendus en Côte d’Ivoire, mais l’arrivée des véhicules électriques modifie progressivement les tendances. Le gouvernement envisage actuellement des politiques visant à réduire les droits d’importation pour les véhicules neufs, tout en encourageant l’adoption des véhicules électriques.
Enfin, la modernisation du parc automobile stimule les services de maintenance et de réparation. Avec l’arrivée de véhicules plus sophistiqués, la demande en compétences techniques et en équipements spécialisés augmente, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emplois qualifiés à travers le pays.
Cette transformation s’inscrit dans une stratégie économique globale, diversifiant les sources d’emploi et stimulant la croissance nationale.
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Conclusion : L’avenir du transport en Côte d’Ivoire
Le secteur des transports en Côte d’Ivoire est en pleine mutation, porté par un ambitieux plan de renouvellement. Avec une cible audacieuse de 10 % de véhicules électriques d’ici 2030, le pays s’engage dans une transition écologique qui promet de redéfinir la mobilité sur tout le territoire.
Ce changement ne profitera pas seulement à l’environnement, mais aura également des retombées positives pour les citoyens et les entreprises. Parmi les avantages attendus : une sécurité routière renforcée, des économies sur les coûts de transport, et des opportunités économiques dans des domaines comme les énergies renouvelables et les technologies vertes. Sur le plan environnemental, la réduction des émissions polluantes pourrait éviter plus de 1 000 décès liés à la pollution atmosphérique.
"Cote d’Ivoire does not intend to be on the side lines of efforts to meet the challenges of climate change and air pollution" – Minister of Environment and Sustainable Development Joseph Séka Séka
En parallèle, des infrastructures adaptées viennent soutenir cette vision, avec la construction prévue de 1 500 stations de recharge d’ici 2030. Ces efforts sont appuyés par des incitations fiscales et des partenariats entre les secteurs public et privé. Cette approche globale ne se limite pas à transformer les déplacements des Ivoiriens, mais vise aussi à bâtir un écosystème économique dynamique et durable autour de la mobilité verte.
FAQs
Quels bénéfices le plan de renouvellement du parc automobile apporte-t-il aux citoyens ivoiriens ?
Le plan de renouvellement du parc automobile en Côte d’Ivoire
Le plan de renouvellement du parc automobile en Côte d’Ivoire apporte plusieurs avantages concrets à la population. Il met l’accent sur l’utilisation de véhicules plus modernes et respectueux de l’environnement, avec un objectif ambitieux : faire en sorte que 10 % des véhicules soient électriques d’ici 2030. Ce changement vise à diminuer la pollution, améliorer la qualité de l’air et soutenir les efforts du pays pour une transition écologique durable.
En parallèle, des mesures incitatives telles que des primes pour le remplacement des véhicules anciens rendent ces initiatives plus accessibles. Ces aides permettent aux citoyens d’acquérir des voitures à la fois plus sûres et moins polluantes. Ce programme ne se limite pas à l’environnement : il cherche également à améliorer la sécurité routière et à moderniser les infrastructures automobiles, générant des retombées positives sur les plans écologique, économique et social.
Comment le gouvernement ivoirien prévoit-il de financer la modernisation du parc automobile tout en favorisant l’écologie ?
Le financement de la modernisation du parc automobile en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, la modernisation du parc automobile repose sur plusieurs piliers financiers. Le gouvernement ivoirien joue un rôle central en mobilisant des fonds publics importants. Ces ressources sont dirigées vers le développement du secteur automobile et l’encouragement à adopter des véhicules plus respectueux de l’environnement.
En complément, des prêts internationaux et des partenariats noués avec des institutions financières étrangères apportent un soutien essentiel à cette transformation. Pour rendre les véhicules électriques plus accessibles, des mesures incitatives ont également été mises en place. Parmi elles, on trouve des subventions et des allègements fiscaux, qui visent à réduire les coûts pour les consommateurs. Ces efforts conjoints cherchent à moderniser les infrastructures de transport tout en limitant leur impact sur l’environnement.
Quelles actions le gouvernement ivoirien a-t-il mises en place pour favoriser l’utilisation des véhicules électriques ?
Mesures pour encourager les véhicules électriques en Côte d’Ivoire
Le gouvernement ivoirien a mis en place plusieurs initiatives pour promouvoir l’adoption des véhicules électriques et hybrides. Voici les principales mesures :
- Réduction des droits d’importation et exonération de TVA : Ces avantages fiscaux visent à rendre les véhicules électriques plus abordables pour les consommateurs.
- Primes à l’acquisition : Une aide financière pouvant aller jusqu’à 9 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique à batterie (BEV) et jusqu’à 5 000 € pour un hybride rechargeable (PHEV). Ces primes sont disponibles jusqu’au 31 décembre 2025.
Ces actions s’inscrivent dans une volonté de moderniser le parc automobile ivoirien tout en diminuant l’impact des transports sur l’environnement.
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